Mardi 28 et Mercredi 29 Juillet
Les
japonais sont les rois du service
Initialement, on avait réservé sur Japan
Airlines notre vol pour le Japon en prenant un codeshare, c’est-à-dire, un vol
opéré par Air France mais partagé avec JAL. Mais courant mars, je reçus un
appel de la compagnie japonaise m’annonçant qu’ils ne travaillaient plus avec
Air France et qu’ils nous rebasculaient donc vers un vol JAL. Et là, on s’est
inquiétées : les sièges seraient trop étroits, il n’y aurait pas de place
pour les jambes, les films seraient en japonais ou en anglais uniquement et en
plus, on n’avait que des groupes de trois ou quatre sièges. C’est donc non sans
appréhension que nous sommes montées dans l’appareil. Et alors, surprise !
Les sièges étaient bien plus larges que ce à quoi nous étions habituées, les
films étaient en plein de langues différentes et le service… à la japonaise.
Pendant tout le vol, on a apprécié et profité de l’attention que nous portaient
les hôtesses. Déjà, les plats proposés étaient copieux et pas mauvais. Ensuite,
les hôtesses passaient régulièrement proposer de l’eau, du thé, des jus de
fruits, etc.
Pendant le vol, je me suis levée pour me
dégourdir les jambes et je suis allée au carré des hôtesses pour me servir de
l’eau. Là, une des hôtesses s’est presque jetée sur moi pour me servir. Après,
c’était assez drôle. J’ai eu droit à une dégustation en plein vol. Je ne venais
que pour de l’eau mais elle a commencé à me refiler un cookie (« Comment
on dit cookie en français ? – Euh, cookie ? »), puis un snack
japonais (« C’est très bon, ça contient du pain, du beurre et du
sucre ! – Et je prends 10 kg en une
bouchée ? »). Ensuite, elle a farfouillé dans une boîte pour me
refourguer deux ou trois bonbons (« Ce sont des bonbons typiquement
japonais. Bon, ils ont tous le même goût mais c’est typique ! »).
J’avais déjà les mains pleines alors elle ne pouvait plus rien me donner à
ramener à ma place donc elle a commencé à me parler du thé vert. Je lui ai
alors expliqué ne pas trop aimer à cause du goût très amer de ce thé. Mais cela
ne l’a pas arrêtée. Là voila qui me sert un verre de thé vert chaud (« Il
n’est pas très amer, il faut essayer »). Bien obligée, j’ai trempé mes
lèvres et effectivement, c’était buvable. Fière d’elle, elle sortit un autre
gobelet et cette fois-ci, le remplit de thé vert froid (« C’est très bon
aussi et pas trop amer »). Profitant du fait que je boive mon thé vert –
décidément ce n’est pas ma tasse de thé – elle commença à discuter et à me
demander des traductions en français de phrases… inhabituelles genre
« Est-ce que je peux avoir une crêpe au jambon et aux œufs ? »
ou encore « Est-ce que je peux avoir du jus de pomme ? ». Comme
elle était singapourienne et qu’elle apprenait le japonais (enfin elle le
maîtrisait très bien), notre conversation surréaliste se faisait en français,
anglais et japonais. C’était drôle et ça a eu le mérite de m’occuper une partie
des 11h de vol.
Nous avons atterri à Haneda (un aéroport
que je conseille). Etant beaucoup plus petit que Narita (car il ne s’est
rouvert aux vols internationaux que récemment), le passage de la douane s’est
fait vraiment rapidement. A peine le temps de nous retourner et nous étions
déjà dans le monorail qui nous menait au cœur de Tokyo. Après plus de trente
heures d’éveil, nous avons englouti notre repas et au dodo. Trois semaines de
folies nous attendaient.
Jeudi 30 Juillet
Le festival de
la danse du Bon
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Temple du côté de Yanaka |
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Un autre temple du côté de Yanaka |
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Eau purificatrice |
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Tout le nécessaire pour entretenir les tombes |
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Ici, on dépose les bâtons d'encens |
Un retour rapide à l’hôtel pour une bonne
douche et nous étions déjà reparties vers Tsukiji pour rejoindre Yumi et son
ancien collègue Masa afin d’assister au festival de la danse du Bon. Sur place,
il y avait beaucoup de monde regroupé sur un petit espace. De stands
proposaient des plats en tous genres : yakisobas, raviolis chinois,
kakigori (glace pilée aromatisée au sirop), concombre glacé, takoyaki,
yakitori, … Après avoir acheté deux trois trucs à manger, on s’est trouvé une
table et on a mangé nos victuailles. Quelques minutes après s’être posés, Masa
me lance : « On va danser ? ». On a rejoint les nombreux
danseurs et on a suivi les mouvements de ces différentes danses que beaucoup
connaissaient par cœur. Heureusement que j’avais repéré les bons danseurs et
que je les suivais à la trace et les imitais. Sinon ça pouvait vite devenir
compliqué. Un peu plus tard, Yumi nous a rejoints. Une chose est sûre, on a
bien ri car ni Masa, ni Yumi, ni moi n’étions très doués. Vers la fin, une
mamie que j’observai assidûment afin d’imiter ses gestes, me lança un petit
sourire de soutien et opina de la tête en guise d’encouragement et de
félicitations. Le festival s’est terminé trop vite car on s’amusait bien.
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L'homme au centre battait la mesure et était accompagné de musiciens |
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Tout le monde dansait en rond en suivant les gestes des danseurs officiels au centre |
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Il y avait du monde à cet évènement |
Alors que l’on quittait le festival, Yumi
nous demanda si nous voulions aller boire un verre. Pendant qu’on acceptait,
Masa et Yumi échangèrent quelques mots et au final, Yumi nous informa que Masa
qui était venu en voiture pourrait nous raccompagner à l’hôtel après la soirée.
On était ravies. Mais à peine le temps de nous réjouir que Masa proposait de
faire un tour en voiture plutôt que d’aller boire un verre. Yumi nous demanda
notre endroit préféré et je dis sans hésiter « Odaiba ! ». Avec
son Rainbow Bridge et les lumières des immeubles qui se reflètent dans l’eau de
la Baie de Tokyo… Un sacré spectacle.
Nous voilà donc partis en route pour l’île
artificielle. Le seul truc, c’est qu’il fallait trouver l’entrée du Rainbow
Bridge et ni Yumi, ni Masa n’étaient familiers avec Odaiba. Après quelques
tours et détours, on prit la route en colimaçon qui mène au Rainbow Bridge.
Comme j’étais devant, j’ai pu profiter pleinement du spectacle. Sur place, il
était amusant de les guider. Et dire que c’était moi la touriste. La voiture
garée, on s’est baladés dans le parc et on a bien ri en parlant de la statue de
la liberté made in China d’Odaiba. On a continué notre route vers le gundam
grandeur nature puis nous sommes rentrés à l’hôtel. Comme promis, Masa nous a
raccompagnées en voiture. Très gentille attention de sa part. Pendant le
trajet, on a pas mal discuté et comme souvent, comparé le mode de
fonctionnement de nos pays ou le comportement de nos compatriotes.
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Masa, Gaellou, Gigi et Yumi devant la Statue de la Liberté, le Rainbow Bridge et Tokyo Tower |
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Gumdam géant : repérez les gens au pied du Gumdam |
De retour à l’hôtel, on a rapidement fait
nos valises. En effet, le lendemain on quittait momentanément Tokyo pour une
escapade de deux jours et une nuit à Hakone.
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