3 mai 2013

A la découverte de la ville ultra-moderne

Jeudi 2 Mai
Shinjuku, Shibuya, Odaiba

Aujourd’hui, on a décidé de s’attaquer aux quartiers les plus modernes. Notre choix s’est donc porté sur Shinjuku et Shibuya. Pour avoir une idée de l’étendue de la ville, j’emmène Lise au Tokyo Metropolitan Gouvernment Building, l’hôtel de ville de Tokyo. On prend l’ascenseur jusqu’au 45è étage et en 30 secondes chrono, on se retrouve au top floor.
Lorsque l’on sort de l’ascenseur, on s’arrête à un présentoir pour regarder les brochures et trouver, s’il y a lieu, des infos. Et là, une mamie japonaise nous accoste : « Je suis « free guide » (Que de bons souvenir Soline, hein ?), ça vous intéresse que je vous fasse une visite ? ». Banco. On fait un petit tour avec la guide pour nous toutes seules.
Malheureusement, un restaurant occupe la moitié de l’étage et bloque la vue. Qu’à cela ne tienne, on descend et remonte côté Sud. Là, on profite tranquillou, en essayant d’apercevoir le Mont Fuji, qui joue à cache-cache avec les nuages.

Hôtel de ville


Shinjuku

Ensuite, on repart vers la station de métro à pied, à travers les rues. On se prend la vie tokyoïte de pleine face : les enseignes lumineuses, les personnes pressées, les centaines de restaurants,… On arrive à la Southern Terrace de Shinjuku que l’on emprunte et on rentre dans un grand magasin connu à Tokyo : Tokyu Hands, une sorte de BHV. On s’y arrête pour manger thaï sur une terrasse au 11è étage. De là-haut, je repère la prochaine destination : Shinjuku-gyoen, le parc de Shinjuku.

Après un tour aux toilettes, où ils passent de la vieille musique française, on se rend dans le parc de Shinjuku, qui a la particularité d’être divisé en trois parties : un jardin japonais, un jardin anglais et un jardin français. On commence par le jardin zen, bien sûr. Et en chemin, on attend une musique familière. « Ce n’est qu’un au revoir mes frères, ce n’est qu’un au revoir… ». On se dit alors que c’est un peu bizarre comme musique de fond. On poursuit la visite, et, alors que je fais une petite pause sur un banc pour profiter du paysage, j’ai une révélation. Il est 16h30, le parc ferme. On regarde autour de nous, plus personne. Ni une ni deux, on se dirige vers la sortie la plus proche, mais pas la principale, en espérant qu’elle soit toujours ouverte. Vers la porte, j’aperçois la colline aux azalées (Satsuki). Je fais un petit crochet et rejoins Lise qui avait continué son chemin. On arrive à la porte. Ouverte. Ouf. On passe la porte. Aussitôt, elle se ferme. On a vraiment eu chaud ! Je ne me voyais pas passer la nuit dans le parc ou escalader l’énorme grille.

Cheese !


Kireiiiii  !





Azalée



Jardin japonais

Shinjuku-Gyōen ne veut pas de nous ? Eh bien allons voir Meiji Temple qui est « à côté ». Il faut vraiment se méfier du « à côté » sur une carte, car cet adverbe de lieu signifie une bonne demi-heure de marche ! Quoi qu’il en soit, on arrive au temple Meiji et à peine passé le grand torii, la même musique retentit. Je crois qu’on est maudite. Quand ce n’est pas le Daimonji (hein Solinette ?), c’est le temps qui se joue de nous.
Avec Lise, on se concerte. On n’a pas remarqué de grille à l’entrée du parc. Quelques personnes continuent d’avancer, mais ce ne sont que des touristes. Bon. On y va, on verra bien. On arrive jusqu’au temple. Il y a du monde et de nombreux japonais continuent d’affluer. On a donc le temps de visiter. On fait le tour du temple. Je repère un prêtre avec un pantalon en soie bleu turquoise, près d’une lanterne. Quelques mots de japonais, et hop ! une photo rigolote.

Un gentil prêtre au sourire étrange ^_^


Tonneau de sake

Ensuite, on se dirige vers Shibuya. Mais Lise commence à vraiment souffrir de la cheville et même si Shibuya semble près, je me méfie. On prend donc la Yamanote et on part à la recherche d’Hachiko, le célèbre chien qui a attendu son maître près de la station, même après que celui-ci soit mort.
Si Tokyo nous avait semblé « vide » jusqu’à présent, la sortie de Shibuya nous plonge dans une marée humaine. Lorsque l’on traverse le fameux carrefour de Shibuya, je ne peux m’empêcher de penser à « La foule » d’Edith Piaf.

Hachiko

Carrefour de Shibuya


Shibuya

Pour se rendre compte de ce flux de personnes, on monte au Starbucks Café, situé juste en face du carrefour. Lise repère tout de suite deux places juste devant la fenêtre. En observant défiler les gens, on ne se rend pas compte que le temps défile aussi. Une heure et demie passent. Et une idée me trotte dans la tête depuis quelques minutes. Cet après-midi, on a parcouru les quartiers les plus modernes de Tokyo. Il faut finir la journée en beauté. J’en parle à Lise. On est d’accord : direction Odaiba.

Lorsque l’on prend la ligne automatique, je vois deux places tout devant, à la place du conducteur. Décidément, il y a des avantages à visiter le Japon en dehors de la saison estivale. Les yeux grands ouverts, j’observe, toujours émerveillée, la beauté de la ville. Ses lumières, ses reflets. J’essaie de tout enregistrer. Mais bien vite, on arrive à notre arrêt. Ce n’est pas si grave. La vue qui s’étale sous mes yeux est cent fois plus belle. Le Rainbow Bridge et la Tokyo Tower dont les lumières dansent sur l’eau me fascinent. On dit que chacun peut trouver son coin de paradis. Je pense que j’ai trouvé le mien.


New York ? Non, Tokyo


Mon petit coin de Paradis

Avant que les restaurants ne ferment, on se rend à Aqua City. J’ai la tristesse de constater que le Jump Shop a disparu, remplacé par un évènement provisoire. Mais j’oublie bien vite cette déconvenue à l’idée de manger face à la baie. D’ailleurs, c’est la condition que j’impose à Lise : je refuse de manger dans un restaurant qui ne donnerait pas sur le Rainbow Bridge.
Alors que l’on cherche où manger, on entend des cris poussés plus ou moins à l’unisson dans un restaurant. Je penche la tête pour voir d’où cela vient. Un resto rempli de serveurs – pirates avec maquillage et déguisement. Le décor est super. En plus il est pile en face de la baie de Tokyo. C’est bon. On a trouvé où diner.




Mon japonais rempli de fautes et hésitant nous attire les faveurs du serveur, euh pardon, du pirate. Il se bat avec son collègue pour nous apporter nos plats. Par contre les mets sont particuliers : un hamburger avec de l’avocat et de la vanille… noire. Drôle d’expérience mais très sympa.

Il y a une histoire de charbon de bambou, mais je n'ai pas
tout compris


Demain, je vous raconterai notre journée très japonaise.



Chroniques japonaises (le retour) :
Le mode de déplacement des japonais est étrange. On a croisé un bus panda qui klaxonnait les gens pour les faire monter. On a vu le vélo collectif ou vélo garde d’enfants. Il s’agit d’un vélo parfaitement aménagé avec siège-enfant avant le guidon, sur le porte-bagages et devant le conducteur. Je ne parlerai pas des camions recouverts de kanji (caractères d’origine chinoise) et de drapeaux japonais du parti ultra-conservateur (FN local ?). Décidément, ils sont toujours aussi fous ces japonais…


Ja ne (à plus)
Gaellou

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